Pressentiepour être créée à Boulay, la Maison de la parentalité s’adressera aux familles des secteurs de Boulay, Falck, Piblange mais aussi du Bouzon-villois.
Puisquela beauté est rencontre, toujours inattendue, toujours inespérée, seul le regard attentif peut lui conférer étonnement, émerveillement, émotion, jamais identiques. François Cheng ,
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Fast Money. Jeune retraitée de 64 ans, Sylvie a mené une carrière bien remplie dans l’univers du marketing, de la communication et des nouvelles technologies. Sa vie a néanmoins pris un tournant en 2013, après qu’elle a fait un malaise en allant voir un client. Alors qu’elle est plongée dans le coma à l’hôpital, elle vit ce que l’on appelle une expérience de mort imminente… et en ressort profondément changée. Pour Medisite, elle raconte son fin 2013. “En marchant dans la rue, pour aller retrouver un client, je me suis sentie assez mal. Comme j’étais un peu en avance, je suis entrée dans un café et j’ai appelé les pompiers”, raconte l’ex-consultante en marketing. Alors que les secours lui conseillent de rentrer à son domicile, elle préfère se rendre aux urgences…Une décision salvatrice, puisqu’elle découvre, sur place, qu’elle souffre d’une perforation de l’intestin - survenue sans aucun signe précurseur. “J’ai été opérée dans la journée… et je suis réapparue huit jours plus tard”, plaisante-t-elle, en faisant référence aux huit jours durant lesquels elle est plongée dans le coma.“Je n’ai pas eu le tunnel de lumière qui est souvent décrit”, raconte Sylvie. “J’ai ressenti beaucoup de bienveillance, de douceur, mais je n’ai pas non plus vu d’êtres de lumière. En fait, ce que j’ai vécu principalement, c’est une rencontre avec deux proches décédés un an auparavant un ami qui s’est suicidé et mon père. Ce dernier avait l’air plus jeune que lorsqu’il nous a quittés, il avait le même visage qu’à 50-60 ans. Tous deux étaient assis en face de moi, comme dans un salon”.Les deux hommes la rassurent, lui disent que tout va bien. “À la fin de notre discussion, je leur ai donc simplement dit écoutez, maintenant que je suis rassurée, il faut que je rentre, j’ai des choses à faire dans ma vie’. Et je suis revenue à la vie”.N’ayant ni mari, ni enfant, les paroles qu’elle se souvient d'avoir prononcé l’interrogent “qu’est-ce que je pouvais bien avoir à faire ? C’était très interpellant”. Pour autant, lorsqu’elle en discute avec sa maman, après son réveil, la sexagénaire a la certitude que ce dialogue n’était pas un simple évoque la qualité et la richesse des sensations perçues à ce moment-là , la subtilité des couleurs… “Il y avait beaucoup plus de perceptions que d’habitude”. Mais ce qui la frappe immédiatement, c’est sa capacité à restituer l’intégralité de leur conversation, à la virgule près. “On est incapable de faire ça dans la vie, on peut restituer l’idée d’un dialogue, mais pas tout retranscrire comme un scénario de cinéma”.À ce moment-là , elle ne sait pas encore ce qu’est une expérience de mort imminente. “J’étais à des années lumières de tout ça et si je l’avais su, immédiatement j’aurais pris un papier et un crayon et j’aurais écrit le dialogue”. Pourtant, elle n’a pas tout de suite l’occasion de se pencher sur ce qu’elle a vécu, en raison d’une prise en charge hospitalière qui laisse à désirer…“Les médecins m’ont caché mes 8 jours de coma”À son réveil, les médecins qui la prennent en charge ne lui disent rien au sujet des huit jours de coma qu’elle a vécu. “Je pensais avoir été endormie quelques heures, une journée tout au plus. C’est en discutant avec ma famille que j’ai découvert, par hasard, que j’avais fait un coma”. Évidemment, la patiente cherche à avoir quelques explications - ou tout au moins, des informations - de la part du personnel médical.“Je n’ai pas pu en avoir”, déplore la sexagénaire. “J’ai été rabrouée sévèrement par la chirurgienne, qui m’a dit ce n’est pas votre métier, occupez-vous de ce que vous savez faire !’ N’étant pas, à ce moment-là , dans une forme olympique, je n’ai pas discuté et me suis plutôt occupée de mon rétablissement”.“Même si j’ai été très bien opérée, humainement, c’était catastrophique”C’est aussi par hasard que Sylvie découvre qu’on lui a posé une poche intestinale et qu’elle devra être réopérée six mois plus tard pour qu’on la lui retire. “Je l’ai su car le grand ponte de l’hôpital est venu faire une étude de cas dans ma chambre avec ses étudiants”. Suite à cette expérience déplorable, elle décide de changer d’établissement pour cette fameuse intervention.“Même si j’ai été très bien opérée, humainement, c’était catastrophique. J’ai donc choisi d’être réopérée ailleurs. Pourtant, quand vous êtes extrêmement fatiguée à cause de la convalescence, et qu’il faut gérer ce type de détails administratifs, c’est dur…”Réopérée en juin 2014 pour le retrait de la poche, puis un an plus tard à cause d’une éventration, sa vie commence à revenir à la normale en juillet 2015. Une fois ses problèmes de santé résolus, Sylvie peut enfin reprendre le cours de son existence… Mais rien ne se passe comme prévu. Découvrez la suite de son histoire à la page suivante.“Tout ce qui m’intéressait avant ne me plaisait plus”“C’était la panique. Tout ce qui m’intéressait avant ne me plaisait plus. À ce moment-là , j’étais dans une confusion absolue, complètement perdue”. L’ex-consultante en marketing a la chance de parler avec un ami et collègue de travail, qui met enfin des mots sur ce qu’elle a vécu une expérience de mort l’automne 2015, elle croise Fabrice Midal à L'École de Méditation, où elle se rend régulièrement, qui lui conseille de se rendre à l’INREES Institut de recherche sur les expériences extraordinaires pour trouver de la documentation sur les EMI. “Conférences, colloques, bouquins… j’ai tout dévoré !”Elle n’a d’ailleurs pas oublié cette certitude qu’elle a eue, juste avant de revenir à la vie celle qu’elle avait encore des choses à faire. “Dès que j’ai été sur pieds, je me suis dirigée vers des activités beaucoup plus désintéressées, sociales, qui faisaient sens, même si ce n’était pas totalement conscient au début”. L’une de ses missions accompagner 3 proches en fin de vieL’une des raisons pour lesquelles elle est revenue, en revanche, lui apparaît tout de suite “il y avait trois personnes dans mon environnement immédiat, ma mère et mes deux tantes, que je devais accompagner jusqu’à leur fin de vie”. Si mener cette mission lui apparaît assez facile, au départ, car son EMI a complètement fait disparaître ses peurs par rapport à la mort, elle réalise qu’elle doit néanmoins se préparer à une autre épreuve le de sa maman, en novembre 2019, lui fait réaliser que, si elle n’a plus peur de mourir, la peur de perdre un proche est toujours présente. “C’est toute une partie affective qui entre en jeu. J’ai donc commencé à travailler là -dessus et, en mars 2020, j’ai participé à une formation sur l’accompagnement de fin de vie”. À la fin de ce même mois, la mère de Sylvie décède de la Covid-19. “Grâce à tout mon travail préparatoire, j’ai pu l’accompagner de la meilleure des manières, alors que nous étions en plein pic épidémique”.Depuis, Sylvie travaille sur les états de conscience modifiéeSi la sexagénaire a la conviction d’être revenue sur Terre pour s’occuper de ses trois parentes, elle sait toutefois que son chemin de vie ne s’arrête pas là . “Mais le après’ est encore flou”, confie-t-elle. Dans les années qui ont suivi son EMI, elle qui avait un esprit très cartésien s’est employée à “développer son cerveau droit”, et notamment son intuition, grâce à la formation en remote viewing dispensée par L’École de l’intuition. Actuellement, elle poursuit le travail de compréhension de la transformation profonde qui a démarré ce jour-là , par la pratique quotidienne de la méditation. “Parallèlement, je suis en train de me former aux soins énergétiques. Depuis deux ans, je fais aussi des expériences accompagnées de protocoles scientifiques TCH TransCommunication Hypnotique, Transe cognitive ; et continue à me former sur des sujets en lien avec les neurosciences et la conscience”.Au départ, elle cherchait surtout à se remettre dans un état de conscience modifiée, afin de mieux comprendre son expérience de mort imminente. “Et cela m’a conduit à travailler sur ces états de conscience. Travailler au quotidien pour apprendre à les développer, ça change la vie. Et même si cela peut être très déstabilisant à certains moments, ce cheminement est toujours très joyeux”, sur le fonds médecine et états de conscienceSylvie a également fait le choix de collaborer bénévolement avec le Fonds Médecine et États de Conscience, qui a pour vocation d’améliorer les conditions psychiques de fin de vie et de sortie de coma, l’intégration des EMI dans le suivi médical et le développement d’approches thérapeutiques intégratives. Tout cela en explorant et en utilisant les états de conscience fonds s'engage également pour développer la recherche scientifique et clinique, les contenus pédagogiques les plus pertinents tant pour les soignants que pour les familles et les intégrer au cœur de nos systèmes de santé.
Ôsaka Naomi, célébrité mondiale du tennis, est une femme forte à la fois sur le terrain et en dehors, faisant parler d’elle aussi bien pour ses quatre titres de Grand Chelem et pour son salaire record que pour ses déclarations poignantes sur les inégalités raciales et sur les questions de santé mentale. À ses côtés dans toutes ses épreuves, se trouve sa mère, Ôsaka Tamaki, avec qui nous avons pu nous entretenir à l’occasion de la sortie de son autobiographie. Évoluer ensemble La superstar du tennis japonais Ôsaka Naomi a récemment pris une importante décision pour sa carrière en décidant de quitter l’agence de talent IMG pour lancer sa propre entreprise, Evolve, avec son agent Stuart Duguid. Les experts ont beaucoup spéculé sur ses motivations potentielles, mais sa mère Tamaki a son propre avis sur la question. En faisant partie d’une grosse agence, elle se limitait », déclare-t-elle. Aujourd’hui, elle est son propre patron, elle peut donc faire ce qu’elle veut. » Elle ajoute en riant Naomi aime être aux commandes de sa vie. Elle tient ça de moi ! » Le livre d’Ôsaka Tamaki, intitulé L’autre bout du tunnel » Tunnel no mukô e Arrivée à un tournant de sa vie, Tamaki a récemment écrit son autobiographie, Tunnel no mukô L’autre bout du tunnel », qui touche des aspects déterminants de sa vie tels que son enfance à Hokkaidô, son mariage avec Leonard Francois, Américain d’origine haïtienne, ainsi que la manière dont elle a élevé ses deux filles dans le but de devenir des joueuses de tennis professionnelles. Son livre raconte l’histoire courageuse et inspirante d’une femme japonaise bien décidée à vivre sa vie comme elle l’entend. Je me suis récemment entretenue avec Tamaki dans sa maison en Floride afin de discuter de son ouvrage, de sa famille, ainsi que de ses futurs projets. YAMAGUCHI NAOMI Vous avez un agenda bien rempli. Comment avez-vous rassemblé l’énergie nécessaire à l’écriture d’une biographie aussi révélatrice ? ÔSAKA TAMAKI La première chose que j’ai faite, c’était tout simplement de regarder toutes mes anciennes photos et vidéos. Elles m’ont ramenées à différentes étapes de ma vie, et ainsi, quand j’ai commencé à écrire, les mots sont sortis tout seuls. Il y avait de nombreux évènements à couvrir, mais j’ai senti qu’il m’était nécessaire de tout raconter. Ôsaka Tamaki à droite avec son mari Leonard Francois et sa fille de quatre ans, Mari, devant leur petite boutique de vêtements importés, dans la ville d’Osaka. Fascination pour Serena et Venus Il est bien connu que votre époux Leonard n’était encore qu’un novice en tennis quand il a commencé à coacher Mari et Naomi dès leur plus jeune âge. Il avait été inspiré par l’histoire de Richard Williams, qui lui non plus n’avait pas de grandes connaissances dans ce sport quand il a fait ses débuts en tant qu’entraîneur pour ses filles Serena et Venus. Cependant, j’ai été surpris par une des révélations de votre livre. Vous dites en effet que votre mari a commencé l’entraînement de votre fille aînée Mari alors qu’elle n’était encore qu’un nourrisson. C’est vrai qu’il l’a notamment aidée à développer son équilibre et la force de son tronc, mais il s’agissait alors seulement de jeux, et non pas d’un quelconque entraînement. Il a toujours été beaucoup plus intéressé par le sport que moi. À l’époque, il faisait souvent du foot, du basket, du vélo et de la course. Il rêvait déjà très certainement de faire de nos enfants des athlètes. Mais lorsque les soeurs Williams sont montées sur le devant de la scène, cette vague idée s’est transformée en objectif concret. Mari avait 3 ans et Naomi approchait de sa deuxième année lorsque Serena Williams a remporté son premier US Open à l’âge de 17 ans. Après avoir vu Venus gagner le titre l’année suivante, vous et votre mari avez décidé d’élever vos filles dans l’objectif de devenir joueuses de tennis professionnelles. Qu’est-ce qui vous a inspiré chez les sœurs Williams et dans ce sport ? Nous étions fascinés par Serena et Venus. Deux sœurs adolescentes noires, dans un sport alors dominé par des athlètes blanches, voyageaient autour du monde, rencontrant toutes sortes de gens, faisant l’expérience de nouvelles cultures. C’était une vie dont la plupart des filles de leur âge ne pouvaient que rêver. J’ai honnêtement eu l’impression que joueur professionnel de tennis était un métier idéal. Naomi, âgée de seulement trois ans, s’entraîne avec son père Leonard dans un terrain public de tennis à New York, suite au déménagement de la famille dans cette ville. Ce style de vie, fait de voyages et de rencontres autour du monde, était une motivation encore plus forte pour nous que l’argent, même si cela a aussi joué dans notre décision, puisque nous avions alors beaucoup de mal à joindre les deux bouts. À l’époque, j’aidais mon époux avec sa boutique de vêtements importés tout en travaillant à temps partiel au centre d’appel d’une société de vente par correspondance. On ne parvenait à dormir que trois heures par nuit. Mais le fait de regarder les prouesses des sœurs Williams nous permettait d’oublier tous nos soucis en rêvant d’un meilleur futur pour nos petites filles. Nos espoirs étaient particulièrement élevés pour Mari, qui était déjà très athlétique pour son âge. Les deux sœurs Mari à gauche et Naomi exhibent fièrement leurs trophées de première place d’un tournoi régional junior de tennis. Timide mais déterminée Naomi se présente souvent comme une personne timide et introvertie, mais elle a su toutefois utiliser son statut de superstar pour attirer l’attention du public sur les problèmes sociaux. En 2020, elle a fait passer un message fort sur les injustices raciales en affichant son soutien au mouvement Black Lives Matter, et en 2021, elle ne s’est pas présentée à certaines conférences de presse afin de mettre en lumière les problèmes de santé mentale des athlètes. Quelle est votre opinion en tant que mère ? Elle est en effet d’une nature très timide. Sans plaisanter, elle avait tendance à passer tout son temps libre à la maison, jouant aux jeux vidéo ou discutant avec sa sœur. Son succès lui a toutefois permis de rencontrer diverses personnes, dont notamment son petit ami ainsi que des personnalités du monde sportif ou d’autres domaines, ce qui l’a progressivement fait sortir de sa coquille. Elle reste farouchement indépendante. L’idée de porter des masques portant les noms de victimes de crimes racistes ou de violence policière lors de l’US Open venait entièrement d’elle. Plusieurs personnes autour d’elle avaient exprimé leurs craintes de potentielles répercussions, mais loin de la dissuader, cela a encore plus renforcé sa détermination à le faire. Sur ce point, elle est comme moi. Lui dire de ne pas faire quelque chose ne fait que la motiver davantage. Ôsaka Naomi porte un masque à la mémoire de Ahmaud Arbery, un homme noir assassiné dans le cadre d’un crime de haine, afin de protester contre les injustices raciales suite à sa victoire au troisième tour de l’US Open, le 4 septembre 2020 AFP/Jiji. Il n’y a pas qu’un seul chemin vers le succès » Que faites-vous maintenant que Naomi a gravi tous les échelons du tennis et que Mari s’est éloignée de ce sport ? J’ai entendu dire que vous étiez en train de construire un jardin d’enfants et une école à Haïti. Oui, nous investissons beaucoup de temps et d’énergie dans ce projet. Nous sommes en fait en train de bâtir sur un jardin d’enfants établi par un groupe de bénévoles que nous avions monté quand nous habitions à Osaka. Il s’est désormais développé en académie de tennis, avec des terrains, le jardin d’enfants et l’école, ainsi qu’un grand dortoir. Nous avons plus de 200 élèves entourés par une équipe dédiée d’enseignants, d’entraîneurs, et bien évidemment de gardiens et d’agents d’entretien. C’est désormais une véritable petite communauté. Notre rêve est d’y entraîner les joueurs professionnels de tennis de demain. En ce moment, un des garçons de notre académie étudie dans un lycée d’Osaka. Nous espérons continuer ainsi et offrir à plus d’étudiants la possibilité d’étudier et de s’entraîner dans d’autres pays. Cependant, il est assez complexe, que ce soit d’un point de vue financier ou logistique, d’envoyer des jeunes haïtiens vivre à l’étranger. Nous nous confrontons actuellement à la question du financement de ces programmes d’échange et nous débattons de la meilleure manière de soutenir nos étudiants quand ils sont à l’étranger. Il y a de nombreux obstacles à surmonter, mais nous sommes déterminés à faire des rêves de nos étudiants une réalité. Naomi est une modèle pour les enfants de Haïti, du Japon et d’ailleurs. Son histoire montre aussi aux parents que des éléments tels que la nationalité ou le contexte familial ne sont pas des barrières à l’éducation dès le plus jeune âge dans le but d’être athlète professionnel. Que dites-vous aux mères et aux pères qui portent en eux de tels espoirs pour leurs enfants ? Je leur dirai de se montrer flexible dans leurs efforts pour atteindre cet objectif. Il n’y a pas qu’un seul chemin vers le succès. Nos décisions reflétaient souvent notre situation financière difficile. Mais quelqu’un ayant un peu plus d’argent et de relations aura sans doute d’autres options à sa disposition. Le plus important, c’est de vous investir à 120 %, quelle que soit l’approche que vous choisissiez. Les choses ne fonctionneront pas toujours comme prévu, mais si vous êtes entièrement dédiés à la tâche, vous pourrez faire face aux inévitables problèmes qui surviendront, et vous aurez de biens meilleures chances d’atteindre votre but. Il faut quand même toujours prendre du recul. Décider d’élever votre enfant dans le but d’être tennisman professionnel ne vous donne pas pour autant le droit de mettre toutes vos attentes sur le dos de votre garçon ou de votre fille. J’ai vu de nombreux parents trop compétitifs réprimander leurs enfants pour avoir perdu un match, et même balancer leur sac de tennis à travers le terrain dans un mouvement de rage incontrôlé. Vous risquez d’étouffer votre enfant en vous concentrant uniquement sur la victoire. Plutôt que de tout de suite viser la gloire, il est préférable pour les jeunes athlètes de rester humbles et déterminés. Tamaki à gauche et son mari Leonard posent avec leur fille Naomi en septembre 2019 après sa victoire au Toray Pan Pacific Open qui s’est tenu à Osaka. Photo de titre Ôsaka Tamaki posant avec ses deux filles Naomi [droite] et Mari. Toutes les photos sont d’Ôsaka Tamaki, sauf mentions contraires
"Comment nous nous sommes rencontrés ?" Cheveux blancs courts, cardigan prune, Myriam hésite à livrer son histoire. Dans cette génération, on ne parle pas facilement de "ça". A 69 ans, cette Parisienne vit depuis quelques mois une grande histoire avec Gilles, 73 ans. "C’était dans une chorale de musique yiddish. C’est important pour nous, le partage d’affinités. A l’époque, nous étions donc amis et voisins. Nos conjoints respectifs étaient malades… Quand j’ai perdu mon mari, la sophrologue qui me suivait m’a poussée à contacter tous mes amis, pour éviter la solitude. Du coup, j’ai appelé Gilles, devenu veuf lui aussi." Et alors ? Myriam pouffe "Pas de détails. Ce que je peux dire c’est que le veuvage est cruel, mais deux vies avaient envie de continuer à vivre. L’intimité entre nous est venue très naturellement. Je me suis surprise moi-même." Le changement n’a pas échappé à son entourage "Un ami m’a dit “Tu donnes une incroyable impression de liberté et d’épanouissement.”" De jeunesse ? "Non. Quand on tombe amoureux à nos âges, on ne rajeunit pas on retrouve intactes des impressions et des émotions enfouies. Nuance." Désormais, Myriam et Gilles sont ensemble mais vivent séparément, à 300 m l’un de l’autre. "Mes enfants, toujours célibataires, sont jaloux du bonheur qu’ils n’ont pas", estime Gilles. "Vermeilleuse" histoire d'amour D’autres retrouvent in extremis un amour de jeunesse, vivent enfin une passion interdite. Comme Lydie, 77 ans, qui "n’a pas changé de silhouette" malgré les années, et Henri, ingénieur retraité et écrivain de 87 ans. Les deux Lorrains n’ont pas oublié la déclaration d’amour d’Henri, en 1972 "Il a sonné chez moi, s’est mis à genoux et m’a prise dans ses bras en me répétant “Je vous aime, je vous aime, je vous aime”…" Fous amoureux, mais mariés tous les deux, ils vivent une histoire clandestine brisée net par la mutation d’Henri à l’étranger. Le cœur en miettes, ils se quittent et n’entendront plus jamais parler l’un de l’autre. Quarante années passent… jusqu’à ce que, dans le journal local, Lydie lise un article sur un poète qui vient de recevoir un prix. "Je l’ai reconnu tout de suite. Ce même regard bleu." Le jour où ils se sont enfin revus, ils se sont enlacés sur le trottoir, comme si nous venions de nous quitter. "A 87 ans, je ne suis plus aussi fringant qu’à 45, si vous voyez ce que je veux dire", sourit Henri. N’empêche, depuis quelques mois, les anciens amants vivent ensemble au grand jour, en union libre. Ils sont loin d’être les seuls à connaître une "vermeilleuse" intimité dans une société où la sexualité des vieux dérange, seule une sage tendresse de couple étant communément admise. Des enquêtes menées dans vingt-neuf pays montrent pourtant qu’ils ne se contentent pas de se tenir la main. Ainsi, 64 % des hommes et 37 % des femmes âgés de 70 à 79 ans estiment que la sexualité reste pour eux un centre d’intérêt important1. Les veuves, beaucoup plus nombreuses que les veufs, ont moins d’occasions de rencontres… Mieux 26 % d’hommes et 24 % des femmes de cette tranche d’âge disent avoir des relations sexuelles au moins une fois par semaine. Ce n’est pas Jane Fonda qui dira le contraire "A 74 ans, je n’ai jamais eu une vie sexuelle aussi épanouie", proclamait-elle dans Paris Match en janvier 2012, interviewée sur sa rencontre avec son nouveau compagnon, Richard, 69 ans, producteur de musique. Toujours autant de plaisir Les gérontologues sont unanimes certes, la sexualité ralentit et s’aménage, les érections durent moins longtemps, le désir peut disparaître, mais pas le plaisir, qui peut surgir à un âge avancé. "Oui, le désir s’émousse, mais mes capacités de jouissance sont presque plus grandes", nous confie la cinéaste Marceline Loridan, 84 ans, veuve du documentariste Joris Ivens mais toujours courtisée. "La sexualité des personnes âgées est moins taboue qu’il y a quarante ans, y compris à leurs propres yeux, constate Richard Vercauteren, sociologue et gérontologue2. D’abord parce qu’il est monnaie courante de voir du sexe à la télé. Ça a contribué à vulgariser et à légitimer la sexualité, y compris chez les plus âgés. Autre évolution de poids la disparition progressive du modèle du couple unique et monogame – “jusqu’à ce que la mort nous sépare”… Evidemment, avec un même partenaire pendant toute la vie, le désir s’érode au fil du temps. Avec un nouveau, même au grand âge, le désir peut rejaillir." Et la pénétration n’est pas la seule manière d’avoir du plaisir, comme l’a rappelé la journaliste Rosemonde Pujol, en publiant, en 2007, – à 89 ans ! – un éloge de la masturbation féminine3. Le net comme terrain de drague Quoi qu’il en soit, désormais, de plus en plus de veufs ou de divorcés âgés imitent leurs enfants en quête de l’âme sœur, ils s’inscrivent, eux aussi, sur des sites de rencontres créés à leur intention Ainsi, c’est en chattant que Roger Jouglet et Marie Martineau, 80 ans tous deux, ont fait connaissance. De clic en clic, ils ont fini par vivre ensemble puis, au bout de neuf mois, se sont mariés à Montauban, "pour régulariser et faire taire les cancans"4. Souris en main, des bourreaux des cœurs à tempes grises multiplient les conquêtes, comme Armand, 80 ans, élégant veuf parisien qui raconte, dans Le cœur n’a pas de rides5, comment il drague sur le Net à ce jour, son "compteur", comme il l’appelle, indique que 17 435 femmes ont consulté son profil, et 3 034 lui ont signifié qu’elles étaient prêtes à aller plus loin. Ou, du moins, à le rencontrer. Inspirée par la dernière histoire d’amour de sa grand-mère, Marina Rozenman est partie, durant deux ans, à la rencontre d’hommes et de femmes qui avaient, comme sa Granny, cherché, trouvé, ou retrouvé l’amour, après 70 ans. Soignants et parents parfois réticents A l’EHPAD6 Notre Maison, à Nancy, Colette, 68 ans, divorcée deux fois, et André, plusieurs fois veuf à 73 ans, sont depuis peu officiellement en couple. "Ce qui m’a tout de suite plu chez lui, c’est son regard", explique Colette, ancienne ouvrière du textile, qui marche avec un déambulateur mais va chez le coiffeur de l’établissement et se vernit toujours les ongles. André la couve du regard. Cet ancien légionnaire, protestant très pratiquant, était la coqueluche de ces dames avant l’arrivée de Colette. "On m’a même demandé plusieurs fois en mariage ici." Ensemble dans la chambre d’André, ils écoutent du musette, regardent Des chiffres et des lettres, se font des bisous… "8 % des résidants en maison de retraite ont une activité sexuelle, révèle Véronique Griner-Abraham, psychiatre au CHU de Brest. Quand les soignants découvrent un couple dans une chambre, surtout en pleine action, c’est en général très mal vécu. Pour eux, les vieux doivent être abstinents, sinon ce sont forcément des pervers." Imaginer ses grands-parents faire l’amour, c’est compliqué. Les soignants ont toutes sortes de craintes et de préjugés mais qu’est-ce qu’ils peuvent bien faire ensemble ? On vient vous voir parce que j’ai envie de partager une chambre-appartement avec Albert. Je sais, c’est plutôt le genre de choses qu’on fait à 20 ans, mais lui, il ne voit pas bien, et moi j’entends mal, donc à nous deux on devrait s’en sortir Aux tabous du personnel s’ajoute l’incompréhension des familles. "Parfois, ils ne supportent pas de voir leur mère ou leur père avec un ou une autre. Surtout lorsque le conjoint non dépendant est resté au domicile, confie Denis L’Huillier, directeur de Notre Maison. Les enfants pensent que cette idylle scandaleuse est un symptôme de démence sénile “Si ma mère avait toute sa tête, elle ne se conduirait pas comme ça.” Notre travail, c’est d’évaluer discrètement la situation on vérifie que la personne est heureuse, qu’elle ne subit pas une relation ou une vie de couple imposée par une autre résidante.Bien sûr, il y a des cas où les pensionnaires sont désinhibés par la démence. Mais il n’y a pas de règle systématique. Il serait tout aussi stupide de tout cacher aux enfants que de tout leur dire… Alors, la plupart du temps, quand tout se passe bien, on ne dit rien." A Notre Maison, le personnel est mobilisé en faveur de la reconnaissance du droit à la vie privée et pour le respect de l’intimité sexuelle et amoureuse entre résidants. Une volonté qui s’inscrit dans une réflexion collective de professionnels du grand âge à travers toute la France, bien décidés à faire évoluer les mentalités7. Ce que ces pionniers ne veulent plus qu’on infantilise les résidants, qu’on entre dans leur chambre sans frapper ou sans attendre la réponse, qu’on sépare les vieux amoureux sous la pression des familles, qu’on leur impose un lit pour une personne qui interdit les rapprochements. "C’est parce qu’on respecte leur dignité qu’ils ont envie de vivre, donc de plaire, d’aimer, ce qui est bon pour leur santé psychique." Plus joyeux, plus sereins Changer notre regard sur les personnes âgées produit des bénéfices directs pour leur santé mentale On voit revivre des plus de 70 ans parce qu’ils sont amoureux, donc moins déprimés, moins anxieux. Ils existent pour quelqu’un en tant qu’homme ou femme, et pas seulement comme parent âgé dépendant, constate Richard Vercauteren. Des sentiments d’autant plus forts qu’ils ont conscience que leur histoire sera brève et sera sans doute la dernière. » Véronique Griner-Abraham raconte "Une résidante de 90 ans avait avalé… quatre-vingt-dix comprimés de Temesta. On a pu la sauver, et quelque temps plus tard elle me confie “Heureusement que vous m’avez sortie de là . Parce que, regardez, j’ai un copain !” Elle était super-maquillée, et elle a ajouté “Je ne regrette pas d’avoir vécu ces trois années de plus.” Une autre “On vient vous voir parce que j’ai envie de partager une chambre-appartement avec Albert. Je sais, c’est plutôt le genre de choses qu’on fait à 20 ans, mais lui, il ne voit pas bien, et moi j’entends mal, donc à nous deux on devrait s’en sortir.”" Le respect des amours de vieillesse une tendance irréversible ? La sexualité des personnes âgées varie tout de même en fonction du milieu Elle est sans doute plus libre dans une association de retraités de l’Education nationale que dans le milieu des agriculteurs ou des artisans… » Difficile d’imaginer que les générations qui auront connu la liberté sexuelle, le Viagra, les sextoys et plusieurs vies de couple accepteront de se laisser infantiliser. Des soixante-huitards commencent à arriver en maison de retraite, et les établissements devront s’adapter aux nouvelles mentalités. J’ai des patientes avant-gardistes et féministes, sourit Véronique Griner-Abraham. On assiste déjà au choc des cultures entre celles qui ont bénéficié de la libération sexuelle et les autres. » 1. "Sexual problems among women and men aged 40-80 y Prevalence and correlates identified in the global study of sexual attitudes and behaviors", "International Journal of Impotence Research», 2005. 2. Auteur de Dictionnaire de la gérontologie sociale, Vieillissement et vieillesse éd. Erès.3. "Un petit bout de bonheur Petit manuel de clitologie" éd. Gawsewitch. 4. "La Dépêche du Midi" du 31 octobre 2011. 5. Recueil de témoignages réunis par Marina Rozenman éd. Nil. 6. Etablissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes, 7. Ce travail collectif a donné lieu à la production d’un DVD, "Les amours de vieillesse", à l’initiative de la Mutualité française Bretagne et de MBA Radiance. Pour se le procurer, lesamoursdevieillesse
chemin faisant j ai rencontré grand mere